Intrusion du collectif au conseil départemental : une main tendue au dialogue, mais une main ferme
Suite à l’intrusion, jeudi matin, du collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire, dans les locaux du palais du conseil départemental à Basse-Terre, une rencontre de deux heures a été organisée avec les élus sur place, notamment Ary Chalus, président du conseil régional.
A l’issue de ces échanges, le président du conseil départemental Guy Losbar a rappelé, dans un communiqué, que ” la question de l’obligation vaccinale n’est pas du ressort des collectivités. Ni la Région, ni le Département n’ont un quelconque levier sur la levée de cette mesure, qui relève de la loi. Il rappelle également, et les représentants des organisations le savent pertinemment, qu’il ne peut agir qu’en fonction des compétences propres au conseil départemental.”
“L’exécutif départemental réaffirme à ce titre être favorable à l’obligation vaccinale pour les personnels soignants. Cependant, conscient des difficultés d’application de la loi sur notre territoire, les élus guadeloupéens ont milité pour la mise en œuvre d’un dispositif d’accompagnement spécifique à ces derniers.”
En outre, le président du Département a rappelé “le choix de la collectivité de ne pas appliquer les sanctions à l’encontre des personnels du SDIS (service départemental d’incendie et de secours) et ce, malgré les injonctions nationales.
Le président continuera à être ouvert au dialogue, dans les champs de compétence qui concernent le Département. La main du dialogue reste tendue, mais il s’agit d’une main ferme.”
Ainsi, suite aux exactions qui se sont déroulées dans l’après-midi au sein de la collectivité départementale, notamment avec des portes, des boîtiers électriques et des herses vandalisées, il a été procédé à l’évacuation des lieux afin de garantir le bon fonctionnement de l’institution.
Guy Losbar a rappelé ” qu’il détient sa légitimité du peuple guadeloupéen, qu’il reste ouvert au dialogue, mais qu’il n’est pas tolérable de porter atteinte au fonctionnement des institutions”.